Article 33 : Face à mille nouveaux dangers, une apiculture de l’adaptation

Face à mille nouveaux dangers, une apiculture de l’adaptation

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Activités humaines, réchauffement climatique, pollution, destruction des forêts, prolifération d’espèces nuisibles, les dangers se multiplient actuellement pour les abeilles. Face à ces bouleversements, l’apiculteur doit s’adapter en permanence.

Les dangers nouveaux auxquels fait face l’apiculture

Souvent les causes premières se combinent pour donner naissance à un nouveau danger.

Les parasites

Ainsi, la prolifération des parasites tient à la fois de la mondialisation et du réchauffement climatique. Le frelon asiatique serait arrivé dans les cales d’un bateau transportant de simples poteries. Depuis, la modification du climat européen favorise son développement.

Les parasites varroas ont une origine similaire et sont tout aussi dangereux. Si les habitantes de la ruche ne réagissent pas contre ces petits acariens, la colonie peut être détruite en quelques mois.

Les pesticides

Actuellement, les pesticides les plus utilisés sont les néonicotinoïdes, qui imprègnent les plantes en profondeur, se répandent dans le sol et contaminent fleurs et arbres. Un insecte butinant une plante traitée en consomme ce qui provoque des problèmes notamment au niveau de son système nerveux.
Aussi, les pesticides sont l’une des causes principales de la contamination des eaux. En effet, répandus sur les sols, ces derniers vont venir ensuite s’infiltrer et venir contaminer les eaux souterraines.

Le réchauffement climatique

Les abeilles réagissent mal à la brusque montée des températures et se trouvent en danger lors des intempéries. La hausse des températures fait chaque année de nouvelles victimes dans les ruches.

La disparition de nombreux pollinisateurs implique aussi une diminution du nombre de fleurs et donc une réduction des possibilités d’alimentation. La modification des périodes de floraison implique le danger de voir le nectar disparaître avant le butinage.

L’apiculteur face à ces dangers

L’apiculteur doit se tenir en permanence au courant des nouveaux dangers pouvant survenir et des solutions d’adaptation mises au point.

Ces solutions peuvent être factuelles. Il s’agit alors par exemple de poser des pièges à frelons asiatiques ou d’appliquer un traitement contre le varroa. Ou d’installer les ruches aussi loin que possible des champs recevant des pesticides et d’entretenir de bons rapports avec les agriculteurs locaux dans un objectif d’entraide.

Mais l’apiculteur doit aussi parfois se lancer dans une adaptation plus profonde en procédant à une sélection des espèces. On sait par exemple que des abeilles hygiéniques résistent plus efficacement contre le varroa. D’autres sont mieux adaptées à la hausse des températures ou à une attaque de frelons asiatiques.

Le métier des apiculteurs est donc devenu une adaptation permanente. Il faut connaître en profondeur ces nouveaux dangers pour trouver des solutions de plus ou moins long terme. L’adaptation de l’espèce est la clef de la survie de l’espèce.

Pour finir, il convient de dire que les activités humaines ont également un impact sur la santé humaine, notamment les activités industrielles et urbaines et les autres dangers, listés précédemment, auxquels fait face l’apiculture. Il est démontré que certaines pathologies peuvent être déterminées, ou aggravées, par ces facteurs, et donc par l’environnement dans lequel l’homme évolue.